Les soins palliatifs correspondent à une vision humaniste de la médecine.
Les soins palliatifs concernent la prise en charge de la souffrance globale du malade traversant la phase critique d'une affection potentiellement mortelle ou vivant la période terminale de sa vie.
Ils comportent de façon indissociable la thérapeutique palliative, affaire des soignants, et l'accompagnement où sont impliqués tous les intervenants auprès du malade, avec au premier rang la famille et les proches.
Le malade menacé dans sa vie est confronté à une souffrance globale où se mêlent plusieurs composantes :
Relevant de la thérapeutique palliative et des soins de confort, mis en œuvre par les soignants :
- La composante physique. Elle est représentée par la douleur, avec des symptômes, sources d'angoisse parfois extrême tels que la dyspnée, la suffocation, et quand l'essoufflement confine à l'asphyxie, par des syndromes vécus comme très pénibles s'ils sont associés à des vomissements....
- La composante morale et psychologique avec le sentiment d'être malheureux, anxieux.
Relevant de l'accompagnement : chaque intervenant y a sa place particulière : la famille, les médecins et tous les personnels soignants, les représentants des différentes religions, les travailleurs sociaux, les accompagnants bénévoles...
- La composante spirituelle : " Qu'est ce que j’ai fais de ma vie ? ", " Me suis-je réconcilié avec mes proches ? "
- La composante sociale : " Que vont devenir les miens ? "
Les objectifs des soins palliatifs sont d'atténuer et si possible faire disparaître tous les symptômes concernant :
- la souffrance physique : la douleur essentiellement,
- la souffrance psychologique dominée par l'angoisse,
- l'inconfort presque toujours présent surtout en phase terminale.
L'accompagnement
Il fait partie intégrante de la prise en charge globale du patient.
Qui va réaliser cet accompagnement ?
C'est la famille et les proches qui vont représenter la composante essentielle de l'accompagnement mais ils vont être aidés par les soignants et des accompagnants bénévoles dans le service ou à domicile. Ces accompagnants bénévoles sont nommément désignés par l'article 10 de la loi du 9 Juin 1999 visant à garantir le droit à l'accès aux soins palliatifs : « Des bénévoles, formés à l'accompagnement de la fin de vie, appartenant à des associations qui les sélectionnent, peuvent avec l'accord de la personne malade ou de ses proches et sans interférer avec la pratique des soins médicaux et paramédicaux, apporter leur concours à l'équipe de soins en participant à l'ultime accompagnement du malade et en confortant l'environnement psychologique et social de la personne malade et de son entourage ».
A quel moment interviennent les soins palliatifs ?
Pas seulement au stade terminal.
Souvent bien avant cette période, en particulier lors de l'annonce de la gravité de la maladie menaçant gravement la vie. C'est lors de cette première période critique que l'accompagnement sera particulièrement important. Puis, au fur et à mesure que les traitements curatifs perdent leur efficacité, les traitements palliatifs pourront être prodigués au malade selon les schémas décrits plus haut où, à côté des thérapeutiques palliatives elles-mêmes, l'accompagnement représentera l'un des éléments essentiels de la prise en charge du malade.
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