Des bénévoles d’accompagnements en gérontologie
Dès 1997, l’asp fondatrice mesurant le retard et l’inégalité dans la prise en charge palliative des personnes âgées, a décidé de s’investir dans le secteur de la gérontologie. Retard et inégalité qui ont été pris en compte par Nora Berra, Secrétaire d’Etat, qui s’est fixé pour tâche dans son train de mesures de juillet 2010, de donner des moyens aux services et établissements concernés pour y faire face et tenter d’y remédier. L’asp fondatrice a donc passé des conventions avec des hôpitaux gériatriques et des établissements médicalisés comme les EHPAD. Elle propose aux établissements qui s’inscrivent dans une démarche palliative des bénévoles d’accompagnement. Ces bénévoles, qui sont formés par l’asp à l’accompagnement en soins palliatifs et aux spécificités du grand âge, oeuvrent en complémentarité avec les soignants dans une prise en charge globale et pluridisciplinaire des personnes âgées. Car il s’agit d’accompagner la très grande dépendance, la vulnérabilité et la fragilité de ces personnes atteintes de polypathologies et pour 70% d’entre elles de maladies d’Alzheimer ou apparentées. Personnes qui sont, de plus, de par leur grand âge isolées, la famille ayant disparu, s’étant éloignée ou étant elle-même, en souffrance face au poids de la maladie et de la dépendance souvent lourd à porter. Notre présence auprès des soignants souligne le sens et la valeur de leur travail, tout comme notre présence auprès de leur parent ressource les familles. A l’EHPAD, un Monsieur de l’unité Alzheimer, se retrouve bloqué dans l’angle d’un couloir : il ne sait plus faire demi-tour. Alors il essaie d’avancer, il se heurte au mur et il crie oh ! et il recommence sans cesse…oh !...oh ! La bénévole le prend doucement par la main, le fait se retourner et il repart droit devant à petits pas lents, mais l’air conquérant, en disant ah ! ah ! et en lui tenant fort et haut la main. Que ce Monsieur lui tienne haut la main n’est pas un hasard, car ces personnes par leur extrême vulnérabilité nous élévent haut vers l’attention extrême à autrui et vers le respect extrême à l’autre. Cet engagement auprès des personnes âgées, ce devoir de non-abandon est au cœur du questionnement sociétal de notre temps. Car le grand âge nous interpelle, il nous montre le visage des plus fragiles, des plus démunis, des plus perdus dans la maladie et face à la mort. Ce visage saurons-nous le regarder et lui répondre ? L’asp fondatrice et ses bénévoles répondent présents à cet appel.
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