Dîner de travail à l’Élysée. Tanguy Châtel bénévole de l’ASP fondatrice y participait.

L’ASP fondatrice était à l’honneur mardi 13 février 2018, avec la présence de Tanguy Châtel au dîner de travail sur la bioéthique à l’Élysée.Le Président de la République recevait à l’Élysée pour un premier dîner de travail consacré à la fin de vie dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. Le président du Comité Consultatif National d’Ethique, le Pr. Jean-François Delfraissy, qui avait été chargé de proposer la liste des invités, avait expressément tenu à ce qu’un bénévole d’accompagnement y soit présent. Il a sollicité Tanguy Châtel, bénévole depuis 17 ans à l’ASP fondatrice, également administrateur de notre association et à ce titre trésorier adjoint de la SFAP qui y représentait les 250 bénévoles de l’ASP fondatrice et les 6000 bénévoles de la SFAP. Étaient également présents Mme Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, plusieurs soignants représentant le mouvement des soins palliatifs (Régis Aubry, Vincent Morel, Anne Marie Trébulle), des représentants de l’ADMD (Jean Luc Roméro, Noëlle Chatelet, Jean Louis Touraine), des membres du CCNE (Marion Muller Collard, Karine Lefeuvre) ainsi que les représentants des quatre principales religions de France (Mgr Aupetit, François Clavairoly, Haïm Korsia et Ahmet Ogras). Mme Christiane Vienne, ancienne ministre wallonne de la santé, était également invitée par le Président de la République.

Les échanges ont été profonds et respectueux des convictions de chacun. Le Président a manifesté une attention particulière à ces questions qui concernent tôt ou tard chacun et engagent notre société tout entière.

La parole des bénévoles a été entendue. Le Président a notamment entendu ce luxe inouï que constitue cette possibilité de bénéficier plusieurs fois par semaine d’une présence bienveillante qui prend son temps dans un monde particulièrement pressé. Il a entendu l’importance de sentir, quand on est particulièrement fragilisé par la maladie ou le grand âge, le fait qu’on compte encore pour quelqu’un, fut-ce un inconnu, à l’heure où l’on peut conclure hâtivement à une forme d’inutilité quand on en vient à perdre ses capacités physiques ou psychiques. Il a entendu que les bénévoles accompagnent également les proches mais aussi de plus en plus souvent des professionnels, qui malgré leur dévouement, leur compétence et leur constante inventivité, se retrouvent en difficulté de plus en plus grande d’exercer leur métier.

Le Président a également entendu notre révolte devant l’insuffisance de moyens accordés au développement des soins palliatifs (équipes, formation, recherche, etc.), devant cette précipitation suspecte à vouloir modifier la loi de 2016 avant même qu’elle n’ait été évaluée, devant ces postures idéologiques qui voudraient privilégier une culture de la mort plutôt qu’une solidarité dans la vie.

Au final, il nous a semblé que le Président a légitimé la profonde complexité de ces questions et a exprimé le désir de réfléchir posément, en nommant bien les choses, avant d’envisager une quelconque évolution du cadre actuel.