Droits des malades, obligations des soignants : une loi existe appliquons-là !

Drame de la famille Lambert, procès du Dr Bonnemaison : deux situations provoquées par la méconnaissance de la loi du 22 avril 2005.

la loi du 22 avril 2005

Drame de la famille Lambert, procès du Dr Bonnemaison : deux situations provoquées par la méconnaissance de la loi du 22 avril 2005.

la loi du 22 avril 2005

La situation dans laquelle se trouve M. Vincent Lambert et le conflit qui oppose différents membres de sa famille est une illustration dramatique des risques susceptibles d’advenir lorsqu’il n’y a pas eu de rédaction de directives anticipées ou de désignation d’une personne de confiance.

Dans cette situation il ne s’agit pas, comme le présentent certains médias, d’une demande d’euthanasie active ou passive. Il s’agit de l’application de la loi Leonetti du 22 avril 2005, de ne pas initier ou de suspendre des traitements « lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. »

Cette loi interdit tout acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable.

La décision prise par le conseil d’état d’arrêter les traitements et les soins jugés comme inutiles ou disproportionnés va dans le sens de l’application de cette loi.

Le procès du Dr Bonnemaison illustre bien la méconnaissance y compris par les médecins de la loi du 22 avril 2005, dite loi Leonetti.

En effet, cette loi sur les droits des malades et la fin de vie interdit toute obstination déraisonnable, fait obligation à l’équipe soignante de soulager les douleurs, de respecter la dignité du patient et d’accompagner ses proches.

Elle précise que toute décision d’arrêt des traitements auprès d’une personne inconsciente doit se faire de façon collégiale en associant au moins un autre médecin. Il doit y avoir concertation avec l’ensemble de l’équipe soignante. Enfin, le médecin doit consulter les directives anticipées, la personne de confiance si elles existent, et la famille.

Le respect de ces conditions permet de respecter le droit des malades en particulier des plus vulnérables, ou fragiles: personnes inconscientes, gravement handicapées, âgées.

Luttons contre l’acharnement thérapeutique, luttons pour le droit et la dignité des malades, luttons pour l’accès à tous ceux qui en ont besoin des soins palliatifs.

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Brochure Asp- Maladie grave maladie évolutive
Brochure Asp – Maladie grave maladie évolutive

Pour développer l’information du grand public sur les directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance neuf associations d’accompagnement en soins palliatifs ont réalisé une brochure « Maladie grave, maladie évolutive et maintenant » disponible sur simple demande en écrivant à communication@aspfondatrice.org ou en appelant au 01 53 42 31 31 .

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